Analyse de L’odyssée de Salamandre

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Alors que le premier tome des Chroniques du Nouveau-Monde va être republié, c’est le moment de revenir sur ce qui s’y passe et les conséquences que cela aura sur la suite. Évidemment, si vous ne l’avez pas encore lu, poursuivre cet article n’est pas recommandé.

Vous le savez, les trois volumes de la série correspondront à trois « âges » pour Salamandre, trois étapes la menant de l’enfant à l’adulte. Sans grande surprise, le premier est celui de l’innocence. Toute jeune adolescente sans expérience de la réalité, d’une incomparable naïveté, la débutante qui n’est jamais sortie de son village doit se confronter au vaste monde. Elle croit tout ce qu’on lui dit, espère trouver des amis dans chaque personne qu’elle rencontre.

C’est intentionnel de ma part : parfois, elle se trompera et la chute fera mal, mais c’est en se relevant après une chute qu’on s’améliore. Winston Churchill déclarait « Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme » et Nelson Mandela : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». Qui sommes-nous pour les contredire ?

Dans cette première aventure, Salamandre est aussi incroyablement passive : elle se repose sur l’aide de ses alliés humains ou les dons providentiels offerts par les dieux et les esprits. Elle se laisse ballotter par le cours des événements, comme un torrent qui l’entraîne toujours plus loin.

Elle n’a pas beaucoup de décisions à prendre, cela correspond à sa personnalité encore très effacée. Pourtant, elle fera preuve de courage et d’initiative en s’interposant entre Benkei et Inukyo, puis en affrontant verbalement le roi oni. C’est son seul coup d’éclat du livre, il se situe vers la fin, mais ça préfigure ce qu’elle est en train de devenir : une meneuse

Pour la suite de ses aventures, elle devra continuer à gagner en assurance et en autorité. Le deuxième tome, vous le découvrirez bien assez vite, est un âge de transition entre la grande enfant qu’elle était ici et une adulte accomplie.