Alkymia : origine des noms de duchés

Share

Suite à la question d’un lecteur, en voici un peu plus sur les coulisses de la création de mon monde médiéval où se jouent les aventures de Cordélia.

– Toeel : berceau de l’héroïne divine Cordélia, endroit où elle rencontre un ange, son emblème devait d’abord être deux ailes (two en anglais + ailes), avant changer quand j’ai orienté le duché vers le commerce.

– Maculosa : de « maculé », car il s’agit d’une terre boueuse et négligée. C’est aussi le nom d’une étoile de la constellation du Lynx, animal que je voulais y faire vivre avant de le réserver aux terres elfiques.

– Étant en guerre froide, Geki Sora et Geki Croa partagent le mot japonais geki signifiant approximativement « bataille ». Avec leurs emblèmes respectifs : « sora », du latin saurus (lézard) et « croa », onomatopée du corbeau.

– Florâme : de « flore » et « âme », bien entendu. C’est une terre fleurie de pacifistes portés sur la spiritualité et croyant en la réincarnation.

– Totefrourá : de « totem » et une altération de « fourrure », car nombreux y sont les esprits-animaux.

– Scara Hook a pour emblème le scarabée et spécialement le dynaste, dont les cornes évoquent une pince, d’où le mot anglais hook (« crochet ») et son rival Anubelos un chacal ailé. Faute d’inspiration, j’ai altéré le nom du dieu égyptien Anubis en le croisant avec le dieu sumérien Bel (ou Baal), roi céleste aux grandes plumes.

– Al Dashar : tout en ayant des consonances arabes, la racine vient de l’anglais dash (« ruée ») car c’est un centre névralgique de économie alkymienne, toujours dans une course à la richesse et au progrès.

– Aspador : « aspérité dorée », pour le royaume riche et montagneux des Nains.

– Ladvæ : torsion de « lave », avec une consonance latine.

– Esa : trois lettres de « persan ».

– Gogi Gage : je voulais une allitération qui fasse tribale. Pourquoi celle-ci… Je ne sais pas !

– Shar Ladronos : du mot espagnol ladron, « voleur », puisque c’est la nation pirate.

– Azur Maros : sans surpris, de la couleur azur et de la mer (mare en latin).

– Noan Airith : du gaélique irlandais áirithe (« certain ») précédé de l’anglais no (modifié pour une sonorité celte), car c’est un royaume mystérieux sur lequel on a peu de certitudes !

– Nøleda : bien que d’inspiration viking, le nom dérive de la celte Avalon, terre de sagesse et de paix. L’inverse de Nøleda, donc j’ai écrit le nom à l’envers. Ça ne me plaisait pas encore, aussi j’ai changé deux lettres et rajouté le ø pour la filiation scandinave.

– Eeseliat : inspiré cette fois des Premières Nations, j’ai encore pioché dans un nom propre celte : Taliesin le barde (inversé puis modifié), afin d’insister sur l’importance des chants mémoriels chez ce peuple.

– Eda-La-Cse : en miroir, « escalade », scindé ensuite en trois pour évoquer des syllabes d’Extrême-Orient.

– Daaa : j’invente une origine en langue yéti, mon but était simplement d’avoir un mot à la fois primitif et étrange.

– Edklæ n’a pas d’origine particulière, je voulais cependant qu’il commence par la même syllabe que son voisin (Eda-La-Cse).

– Væld : un veld est une savane herbeuse, en Afrique du Sud notamment. La Féréa en fut jadis couverte, avant d’être dévastée. Naikla devait porter ce nom, à l’origine, puis que je l’ai échangé avec le duché des collines car j’avais besoin du fleuve Vældus.

– Techdora : un « Eldorado de la technologie »

– Shara : de l’anglais to share (« partager »). Seul duché sans accès à la mer, il devait être une plaque tournante du commerce, puis une enclave colonisée par tous ses voisins quand j’ai rendu le continent plus belliqueux. Et finalement, il n’est rien de tout cela.

– Vicanox : devait être un deuxième duché sorcier, hostile et déloyal contrairement à Ozimaja, mais cela n’apportait rien en fin de compte. Vient donc de la Wicca et du latin nox (« nuit »).

– Ozimaja : terre des enchanteurs, elle dérive du Magicien d’Oz.

– Blashar : torsion de « blafard », puisque berceau d’une religion qui a une obsession du blanc.

– Tonaino : endroit tranquille après la tourmente émotionnelle de la Féréa, son nom vient de tonnerre (écrit phonétiquement) et de l’anglais no. « Pas/plus de tonnerre ».

– Gridrak : comme je l’explique dans le sixième volume, cela vient de son blason accumulant un griffon et un dragon.

– Pour Azuwana, Mayaxena et Zaxualto, je voulais utiliser les dernières lettres de l’alphabet (W, X, Y et Z). De plus, ils s’inspirent des cultures d’Amérique centrale aztèque et maya, avec la langue nahuatl.

Thanewë, Del Vatœsh, Naikla, Toesa et Vanaiel n’ont pas d’origine précise. J’ai tenté des sonorités, cela m’a plu.