À la découverte de l’Alkymia

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Bonjour à tous, explorateurs de mondes fantastiques ! Pour bien préparer nos rencontres estivales, nous avons dans nos bagages des cartes – non postales – et des anecdotes sur une étrange petite planète (fictive… ou pas ?) qui a beaucoup à raconter : l’Alkymia.

Si vous ne la connaissez pas encore, il s’agit du lieu où se tient l’histoire de notre nouvelle série : Les Sept Reliques. Un monde médiéval fantastique, entièrement cartographié par mes soins, que vous allez pouvoir (re)découvrir au travers d’une collection d’articles accompagnant la parution des sept volumes de cette grande fresque épique.

Car, n’en doutez pas, j’ai réalisé un ÉNORME travail avant de me lancer dans la rédaction de la saga. Ce n’est pas comme les Chroniques des Gardiens et les Chroniques des Sang-Mêlé, où j’inventais des bouts de monde sans ancrage dans un environnement plus vaste, avec pas ou peu de passé et sans méditer sur leur avenir. Là, nous sommes sur une planète entière avec ses différents milieux, les espèces les habitant, trois millénaires d’Histoire (minimum) et des questions de société qui font écho aux nôtres.

Encore aujourd’hui, au fil de mes découvertes, les cultures d’Alkymia se complexifient. Il fallait au moins cela pour accueillir un récit long de sept tomes, soit plus de mille pages de tapuscrits (estimation théorique).

L’Alkymia est un monde assez petit : environ 8500 kilomètres du nord au sud et 9250 d’ouest en est. Son périmètre équatorial est supérieur de 0,8 % au périmètre méridional (sur Terre, c’est 0,4 %, elle a donc une forme plus arrondie que notre planète !) Par ailleurs, elle est occupée à 88 % par les océans… en tout cas sa fraction connue, car les nuages sur la carte vous l’indiquent : les régions polaires n’ont jamais été explorées !

Il s’agit en outre d’une planète « récente », dans le sens où elle ne s’est pas terraformée seule : quand les dieux y sont arrivés au sortir du Grand Chaos, il y a quinze millénaires, elle était encore en grande partie inhabitable à cause de ses flux d’énergie instables et trop violents. Oh, la vie y existait déjà, mais elle subsistait à grand-peine et uniquement dans des sites abrités. C’est ce panthéon, désirant en faire le foyer de son culte, qui a participé à son organisation artificielle. C’est l’une des deux raisons pour lesquelles chaque continent a un attribut dominant et des paysages stéréotypés (l’autre cause tient en la nature d’esprits antédiluviens qui, constitués de pure magie, occupaient jusqu’alors les lieux).

L’Arboréa est le continent bénéficiant de l’élément Terre, qui a plusieurs manières de se manifester : ici, il s’agit de forêts foisonnantes. Sa jumelle bâtie en miroir est l’Aridéa, légèrement plus grande, le territoire du Feu qui jaillit sous forme de volcans et qui intensifie les rayons du soleil. La Potaméa, le plus grand et le plus diversifié des continents, est la terre bénie par l’Eau. L’Altéa est la seule île plus longue que large et détient le pouvoir de l’Air. Les terres de la Lucéa et de la Féréa abritaient autrefois aussi bien la Vie que la Mort, mais elles ont muté au fil des millénaires, d’abord en en rejetant un (la Vie en Féréa et la Mort en Lucéa) puis en s’altérant : la Féréa s’est transformée en un lieu de Ténèbres et la Lucéa en une région de Lumière. La Féréa était jadis ronde mais possède maintenant une forme triangulaire, tandis que la Lucéa en losange a pris l’aspect d’un coeur ! Par la même, elle est devenue le plus petit des continents. Enfin, l’Enigma est le continent inexploré du nord, la patrie supposée des dieux.

Comme mentionné, il a fallu l’arrivée des divinités (il y a quinze mille ans au plus tard) pour rendre l’Alkymia habitable. De tels changements ne sont pas passés inaperçus de profiteurs notoires : les démons. Ainsi, les premières civilisations alkymiennes (dont on ne sait rien du tout) étaient harcelées par ces monstres et n’ont jamais pu connaître de grande apogée. Entre razzias de démons sauvages et armées maléfiques dirigées par le redoutable chef de guerre Entropia, prince de cette engeance morbide, les peuples de l’Alkymia étaient étouffés avant de pouvoir éclore. Sauf la dernière société à avoir vu le jour, célèbre actuellement sous le nom de « Temps Jadis ». Elle a réussi à s’épanouir en dépit de l’adversité et a probablement aidé les dieux dans leur immense combat, ayant mené à la défaite et l’emprisonnement d’Entropia.

L’ère des démons était terminée, permettant au Temps Jadis de se répandre sur tous les continents et d’y construire de glorieux édifices, dont il reste maintenant les ruines. Peu de choses sont certaines sur ce peuple, on ignore même sa race. Et sa fin brutale laisse planer toutes les spéculations : une guerre, une épidémie, un exil volontaire ? Ou un lien avec ce « Cataclysme » dont on a retrouvé des traces géologiques ? Si les Elfes, les Nains, les sirènes et les fées ont bien vécu la disparition de ces encombrants voisins, les humains sont retombés dans la barbarie, devant réapprendre dans la douleur tout un modèle social. Dans une optique de renouveau, les races ont peu à peu établi des traités de paix, préfigurant la situation mondiale contemporaine.

Car les humains n’avaient pas encore ratifié ces alliances, prisonniers de leurs querelles intestines. Celles-ci ont abouti à la Dernière Grande Guerre, un immense conflit sanglant en Féréa, où l’usage trop abondant de la magie (et la nature pernicieuse des sorts déchaînés) a causé une perversion profonde du continent. C’était l’ultime avertissement du Destin dont l’humanité avait besoin pour enfin s’engager sur une voie pacifique aux côtés des autres races. Pour cela fut établie la Fédération des Humanoïdes, organisme supranational de justice et d’économie conçu pour le bien commun. Malheureusement, elle présente aujourd’hui des dysfonctionnements notables (capitalisme sauvage, clivages sociaux, xénophobie) Et avec le retour annoncé d’Entropia, l’Alkymia va vers un bon sombre avenir…

À moins que… ?