Probablement mon roman préféré, au sein de mon univers : l’achèvement de l’évolution de Salamandre. Plus mature, plus sensible, plus vrai. Très riche en symboles, aussi : venez redécouvrir le Nouveau-Monde et ses messages dans cet article.
Trois tomes, trois étapes du développement de Salamandre. Voici l’âge adulte. Il est plus dur, plus sombre, plus ancré dans le réel. Avec un important volet d’introspection : sa « part d’ombre », le Spéos de l’Ascension…
L’épreuve d’Adriamanitra est particulièrement marquante, car elle occupe chacun à sa peur. L’isolement pour Katja, l’abandon pour Léo, le rejet pour Alekseï, le jugement pour Manon, être ignorée pour Sigrid, un traumatisme d’enfance pour Valentin, mal guider les autres pour Salamandre. Mais ils parviennent à la surmonter et chaque songe se termine bien : la difficulté disparaît, la lumière revient.
⚠️ Vraiment ? Petit spoiler sur ce passage, si vous n’avez pas encore lu Les Sept Reliques : le rêve d’Alekseï est le seul qui connaît un résultat très incertain. C’est une annonce de l’échec de sa relation avec Salamandre (racontée par leur fille, Louane, dès Le Réveil d’Entropia). Malgré ses efforts, il n’a pas tiré toutes les leçons de son avertissement.
Pour se déplacer, la caravelle volante qui emmenait directement les personnages au bon endroit, c’est du passé ! C’est bon pour un conte de fées, un livre jeunesse ou un film Disney. S’il y a encore un autre bateau plus rapide que la moyenne et disposant de certains avantages, les personnages doivent mettre la main à la pâte pour le faire avancer. Et ils sont contraints par les littoraux, cherchant d’autres moyens de transport ou en voyageant à pied quand le Joyau se trouve à l’intérieur des terres.
Cette idée de suivre les routes, victimes des caprices de la météo, dormant dans des auberges plus ou moins fréquentées dans le cas de l’Angleterre, un schéma que l’on retrouvera tout au long des Sept Reliques. À la différence que j’ai volontairement trouvé un élément saillant pour chaque jour de voyage de Cordélia, afin de l’aider à évoluer et d’éviter la monotonie d’une aventure déroulée sur sept volumes, alors que les trajets de Salamandre peuvent – c’est plus réaliste ! – enchaîner les jours creux.
Si La quête de Salamandre était un brouillon du scénario de mon heptalogie, Le destin de Salamandre était en quelque sorte celui de son contenu.
L’âge adulte, enfin, c’est le rapport à la sexualité. Par de petites choses : rencontrer des prostituées en Angleterre, subir les intentions sulfureuses et les sous-entendus de Bagaskoro. Et par des moments importants : avoir une occasion et la repousser, pour Salamandre (achèvement d’une attirance physique et psychologique pour Alekseï, des sensations qu’elle expérimente pour la première fois) ; ou succomber au désir, pour Manon.
